PSYCHOTRAUMATOLOGIE : Quoi ? Qui ? Comment ?

La psychotraumatologie, c'est quoi ?

Il s'agit de traiter les épisodes de vie qui sont des traumas (zones traumatiques) pour permettre à chacun de retrouver sa joie de vivre, y compris quand il a vécu des instants (parfois même quelques secondes !) qui font qu'on se sent "perdu, différent" comme s'il y avait un AVANT et un APRES...

En médecine, on traite et on guérit les traumas physiques, du petit hématome à la large plaie invalidante... En psychotraumatologie, on traite et on apaise les "plaies cérébrales" pour que la personne récupère son potentiel à penser sereinement y compris sur les passages de vie qui furent délicats à traverser. 

On aide à penser de façon ordonnée, en créant un climat apaisé, pour pouvoir "panser le cerveau" et qu'il puisse à son tour rétablir un fonctionnement normal de la physiologie. En effet, ce qui se passe dans le cerveau va ensuite influencer l'état corporel. Un humain qui se sent bien aura "digéré/ intégré/ métabolisé" ses traumas physiques et psychiques. 

A noter : vous lirez parfois de façon non distincte "traumas ou traumatismes". Nous resterons ici précis : le trauma est la zone traumatique (l'hématome) et le traumatisme est l'épisode qui a engendré le trauma (le coup de pied au foot par exemple).

Justement, un coup de pied pris au foot ou par mégarde en jouant à tout autre jeu, peut faire que vous aurez un "bleu" sur la jambe...ou peut-être pas ! Si vous êtes bien en forme, que votre pantalon était épais, il n'y aura aucune trace ! Aucun épisode de vie n'est traumatique par nature et ne peut être qualifié comme traumatisme "par défaut". Un épisode est potentiellement traumatogène : il peut susciter un trauma mais pas obligatoirement. A l'inverse, un petit "coup" en apparence peut laisser un gros hématome...certains épisodes peuvent se révéler être de réels traumatismes alors que personne ne l'aurait considéré ainsi ! Tout le monde s'étonnera de la taille du "bleu" pour un si petit coup...

Vous comprendrez ainsi que la première étape pour se former sera de savoir définir, repérer un trauma et son traumatisme (élément déclencheur). Vous pourrez ensuite apprendre à apaiser le stress post-traumatique ou mieux encore, parfois, pouvoir prévenir et éviter qu'un épisode de vie ne devienne un facteur traumatogène !

La psychotraumatologie, comment se former ? Et qui peut se former ?

Toute personne désireuse de savoir dire les bons mots pour soutenir les autres peut se former "sur les premiers mots". Le repérage des signaux de stress post-traumatique et les aspects de "résolution immédiate" sont accessibles à tous, sous forme de deux  journées de sensibilisation (voir les programmes de formation sur ce site -les bases de la psychotraumatologie en visio)

Les techniques de défusing et débriefing peuvent également être apprises par chacun de nous, dans un objectif de prévention = savoir dire et faire avec des protocoles très cadrés à la suite d'un épisode difficile. La formation sera alors de quelques jours : "psychotraumatologie niveau 1".

Ces techniques sont également utiles aux soignants, dans le cadre de leurs accompagnements des patients pour savoir décharger plus rapidement le stress post-traumatique résiduel qui date parfois de longues années, et qui se cache souvent derrière des aspects comorbides (addictions, compulsions, dépression...). Vous pourrez suivre le module ci-avant pour gérer à la fois les épisodes traumatiques récents et anciens et savoir les repérer derrière les axes comorbides  et disposer d'outils complémentaires pour mieux apaiser vos patients. 

Enfin, pour les soignants uniquement, vous pourrez suivre un module complémentaire sur les traumas complexes (psychotraumatologie niveau 2) qui vous permettra de mieux travailler la dissociation, les enjeux de l'attachement en thérapie et dans le développement, les aspects physiologiques du tyrauma avec la théorie polyvagale. Et si vous aimez vraiment la psychotraumatologie, tous les ans, un niveau expert (dit niveau 3) sera dispensé en présentiel en bord de mer pour travailler des notions plus récentes et actualiser vos compétences et vous ressourcez dans un lieu propice.

PSYCHOTRAUMATOLOGIE : les premiers mots

J'ai intitulé ainsi ce paragraphe pour rappeler à quel point on porte un enfant quand on prononce les premiers mots pour l'encourager ! Ces premiers "mots de reconnaissance et réconfort" sont précieux quand il doit se lever et repartir alors qu'il vient tout juste de faire ses premiers pas et chuter.

Les premiers mots, le premier geste, le premier regard, la première posture que nous allons lui accorder vont déterminer en grande partie la suite de sa progression. Même après une chute, les mots aident à grandir ou bien "abattent davantage"...

Quels mots dire alors à une personne qui vient de vivre un épisode "critique", quel geste sachant qu'il peut TOUT changer ?

Oui, en psychotraumatologie, c'est comme pour les incidents/accidents "classiques". Il y a les premiers gestes de secours, ceux qui sauvent une vie, parfois un peu difficile à accomplir mais qu'on trouve le courage de faire pour sauver l'autre...

Pour le cerveau, c'est la même chose ! Chacun de nous devrait être attentif à ses premiers mots, son premier regard, ses premières attitudes face à quelqu'un qui vient d'être "secoué voire choqué". Dans les minutes suivantes, on est fragilisé, un peu comme à la "merci" des autres et si le regard est bienveillant et soutenant, si les mots sont dits avec bienveillance et solidité/confiance, si une main est habilement tendue, alors l'après va changer. Les premiers gestes participent à la prévention du "PIRE". S'ils sont faits de soutien psychosocial, de solidarité, et dans une attitude salutogène (tournée vers le salut et pas la victimisation), alors la personne va résilier et digérer cet épisode.

A l'inverse, un regard "négatif", détourner son regard, crier, dramatiser et perdre soit même sa contenance, peut être le facteur "traumatique". Combien de fois, l'élément traumatogène n'est pas "le fait / accident, aggression..." en question mais la réaction des autres à la suite ! Au moment même où la personne est "fragilisée" par une première secousse, elle ne réalise pas toujours ce qui arrive et c'est par le regard des autres qu'elle perçoit souvent la "gravité" de sa situation!...L'autre doit donc travailler ce qu'il reflète de la situation, sans y ajouter ses propres perturbations ! Un véritable challenge ? Non, un apprentissage à savoir faire et être dans une posture salutaire et solidaire.

Les premiers mots, les premiers gestes, le développement d'une attitude solide s'apprennent : il s'agit de se préparer, savoir gérer son stress, apprendre à "normaliser" les faits sans minimiser ni dramatiser (travailler sa voix, sa capacité à restituer des éléments factuels), à formuler ses phrases de façon positive et simple, à savoir apaiser l'autre et à lui rendre rapidement du "BON CONTROLE" sur sa vie, à l'aider à COMPRENDRE "COMMENT cela est arrivé" et à le centrer ensuite vers CE QUI EST IMPORTANT pour lui, maintenant et pour le futur !

Je vous propose des journées formation, centrées sur ces objectifs : savoir bien réagir et agir face à la détresse de l'autre.

 

Les premiers mots, un modèle simple fait de bon sens, d'efficacité linguistique et des modèles éprouvés (CARE et STOP) :

- REAGIR et donner du soin (CARE) avec du bon sens et de la méthode (bons mots, bons gestes, bons regards).

- AGIR et rendre autonome (STOP = SECURISER, TALK-faire COMPRENDRE/PARLER-ORGANISER la suite et donner du contrôle et retrouver ses PAIRS-soutien psychosocial usuel).

Après un épisode difficile, il est crucial de reprendre le CONTROLE de sa santé, avoir des éléments de COMPREHENSION pour apaiser son cerveau (et tout ceci évite le sentiment d'impuissance et de victimisation) et ensuite, donner du SENS à cet évènement "quitte à en dire, il me fait réaliser que je suis en vie !" et l'intégrer dans le "cours de sa propre vie".

Derrière ces premiers mots, vous penserez en permanence : CCS, Contrôle, Compréhension et Sens pour rendre à la personne ce qu'on appelle la "COHERENCE DE SOI" ou SOC (Sens Of Coherence)

NB : Il y a plus de 30 ans (hé oui!) le sociologue médical américano-israélien Aaron Antonovsky conçut le modèle conceptuel de salutogénèse et associa la notion-clé de sens/sentiment de la cohérence (Sens of cohérence, SOC). Selon une métaphore d’Antonovsky, cela décrit la capacité à nager dans la rivière de la vie – ou moins poétique, le sentiment que la vie est harmonieuse et peut être organisée. Le sens de la cohérence se manifeste à trois niveaux, la "compréhensibilité", la "gérabilité" et la signification : le monde est compréhensible, si vous pouvez classer les messages de votre propre corps, de vos pensées et de vos sentiments, interpréter les informations de l’environnement correctement et aussi voir les problèmes dans un contexte plus large. Le monde est gérable si vous avez les ressources physiques psychologiques, matérielles et psychosociales suffisantes pour faire face à ses exigences. Le monde est significatif lorsque nous sommes sûrs de notre propre valeur, que la vie est considérée comme étant pleine de sens, et que nous nous y engageons.

PSYCHOTRAUMATOLOGIE : Gérer le stress - apaiser le corps et faire ENSEMBLE

Il s'agit de vous sensibiliser à la psychotraumatologie pour que vous sachiez faire face aux situations délicates : un épisode inhabituel vient de se produire et vous voulez aider à gérer le stress des personnes qui l'ont vécu, ou bien vous constater que depuis un "certain épisode", une personne que vous connaissiez à changer. Vous aurez lu "les bienfaits de votre premier regard, vos premiers mots et vos gestes". Votre présence, le fait d'être ENSEMBLE (et pas seul) face à une situation est déjà crucial. cela permet de reprendre son souffle, se calmer et pouvoir penser plus clairement, soutenu par autrui.

Pour aider à gérer le stress ensuite, et tout en apprenant des "techniques" simples de régulation de son stress - autrement dit réguler sa physiologie pour se sentir plus tranquille et pouvoir réfléchir "de sang froid", je vous propose de reconnaitre un stress "normal" et comment le faire baisser rapidement  pour éviter qu'il ne prenne de l'ampleur, et participe par là même à empirer une situation dans l'après-coup. Il sa'git également de distinguer un stress "normal" d'un stress post-traumatique ! En apparence, et d'un point de vue biologique, il y a de fortes ressemblances. Ce sont certaines manifestations résiduelles qui vous aideront à répérer l'empreinte traumatique. Le corps est alors "en surcharge d'un stress" et le psychisme "sur-sollicité" par un épisode qui devient trop envihissante ou invalidant au quotidien.

Cela vous demande donc de savoir les distinguer et ensuite, de savoir faire face au stress "normal", et face au post-traumatique.

Vous saurez aider en donnant un étayage puis en orientant la personne en fonction du besoin ! A t-elle besoin d'un débriefing, d'une thérapie, simplement de se ressourcer un peu ? Vous pourrez aider à gagner du temps et devenir vous-même une "ressource salutaire / salutogène" car vous saurez aider efficacement. Lorsque le stress s'installe, le temps joue souvent en la faveur de son intensification. Je vous propose plutôt de "gagner du temps" et faire baisser plus rapidement le stress !

J"ai allié ces éléments à l'approche sur les "premiers mots" pour vous proposer deux jours de formation "dits journées de sensibilisation à la psychotraumatologie". Vous trouverez le programme et des dates sur l'onglet formation du site. Vous avez ici les explications génériques, les programmes étant révisités régulièrement et affinés en fonction de mes propres apprentissages. 

Vous aurez à la fois des éléments théoriques pour être plus sensible aux décodages des signaux de stress post-traumatique et des "outils" pragmatiques pour agir en toutes circonstances "délicates", que ces circonstances apparaissent ou non comme des épisodes potentiellement traumatogènes ! Vous aurez les moyens d'agir et réagir de façon salutaire car les bonnes intentions envers l'autre ne suffisent pas toujours à bien aider. Etre un peu "psycho-éduquer" sur le fonctionnement humain et ses réactions face aux épisodes hors norme donne des bases pratiques efficaces et empathiques, comme on peut l'apprendre en formation "premiers secours" sur le plan biologique. Pensons "PLS - position latérale de sécurité ET paroles litérales de sécurité"

PSYCHOTRAUMATOLOGIE : MODULES DE FORMATION

Vous aurez lu ci-avant la possibilité d'être sensibilisé à la psychotraumatologie et, dit plus simplement, à savoir appréhender des situations délicates qui peuvent avoir bousculé des personnes proches de vous à un moment "t".

Les "bons mots" peuvent être vus comme l'apprentissage des "premiers secours" (PLS, massage cardiaque-ici stimulation des ressources psychiques) et la sensibilisation en psychotraumatologie, une approche plus spécifique pour repérer le stress post-traumatique et savoir soutenir et orienter les personnes présentant des signaux "avérés" de stress post-traumatique.

Si vous voulez pouvoir aller plus loin et vous former aux interventions à titre préventif : STOP, CARE, défusing, débriefing ou que vous voulez intégrer ces formations dans votre pratique d'accompagnant, je vous propose des formations pour poursuivre. Pour mémoire, vous aurez d'abord suivi le programme de sensibilisation de 2 jours. Ensuite vous pourrez ajouter : 

- un niveau 1 modèle comprenant 3 jours  se former aux modèles : DEFUSING et DEBRIEFING individuel, et continuer à intégrer des outils de "stabilisation -régulation corporelle". A ce stade, vous aurez déjà suivi 2+ 3 jours de formation et vous pourrez finaliser ce niveau 1 avec la dernière journée qui aura lieu dans les 6 mois suivants. Vous aurez pu vous exercer et nous pourrons envisager votre certification, validation de ce niveau 1. Récapitulons  😀 : niveau 1 = 2 jours de sensibilisation + 3 jours de formation sur des protocoles plus précis + 1  journée de finalisation (et certification avec validation de protocoles rédigés et supervisés).

un niveau 2 plus poussé sur les traumas "complexes" et les comorbidités associées comme les troubles du comportement, les troubles dissociatifs, certaines maladies chroniques...

Vous apprendrez alors des éléments fondamentaux sur les traumatismes répétés, le développement humain et ses capacités de résilience et de dissociation, un travail précis pour bien distinguer les causes et conséquences et savoir bien cibler les zones "qui peuvent être traitées", et à quel moment? La psychotraumatologie complee nous amène à aborder plus techniques de soin, toutes autant une même démarche à ce stade de nos connaissances : stabiliser le coprs, faire ENSEMBLE une sorte de "ligne de vie" et repérer les endrois ou il y a besoin de "panser et repenser" les épisodes de vie pour qu'ils puissent s'intégrer dans la mémoire de façon "consolidée, bien intégrée", en faisant sens pour la personne. Nous participons à redonner de la cohérence à l'histoire de vie du sujet, nous restons le "SOC" (sense of cohernce) si crucial pour se sentir soi et savoir que cette histoire, c'est la nôtre et que nous en ferons un tremplin pour l'avenir 😀

Ce niveau 2 comprend 6 jours de plus (après le niveau 1) transmis usuellement en 3 sessions de 2 jours, rythmés sur 3 à 6 mois pour permettre une bonne intégration. Une certification peut ensuite être délivrée avec une supervision régulière et la rédaction de certains cas. 

- un niveau 3 pour ceux qui veulent apprendre davantage des techniques de traitement issues de l'EMDR, hypnose, ICV, cohérence cardiaque, PNLt. Cela permet ainsi de se repérer pour les praticiens en fonction de leurs compétences initiales et psychologie et psychopathologie. Ce niveau facilite le repérage des zones traumatiques entre les diagnostics psychopathologiques, les étapes de développement naturelles et leurs difficultés, les composantes neurophysiologiques et rend nos interventions plus fluides. Il comprend 3 journées actualisées régulièrement. 

PSYCHOTRAUMATOLOGIE à Sainte Maxime

 

ACTION....Je suis paré ! Prêt à voler de mes propres ailes! 

La supervision individuelle ou de groupe vous permettra de renforcer vos ailes régulièrement! 

Pour voler longtemps en psychotraumatologie, il est essentiel de savoir soi-même se ressourcer, se faire aider et se former en continu car la formation, c'est "être ENSEMBLE" en toute humilité et en toute compétence. ESPOIR, HUMILITE, SOLIDITE, clairvoyance sur ses compétences sont des qualités essentielles pour bien aider les autres!

 

Savoir-être et savoir-faire sont essentiels et vos gestes et vos mots doivent "transpirer" une solide bienveillance, qui s'apprend et s'exerce !

  Se préparer pour REAGIR et mieux AGIR...Redonner du sens au mot "bonheur" ! Cela demande de savoir "renouveler" le sens de ce mot!

 

 

 

Pour poursuivre et compléter...

Des possibilités de formation aux techniques de groupe (sur 3 jours - apprentissage du défusing, débriefing de groupe et stimuler le soutien mutuel - team-empowerement).

1 journée sur les spécifités pour els enfants et adolescents...

Une formation en communication...comme la PNL...

Une formation sur les bases de la psychopathologie, sur la PNL ou autre méthode de communication et l'impact sur la neurophysiologie...

Allez consulter les autres chapitres à ces sujets. Et pour mémoire, la supervision! 

A lire: la supervision (PDF)

 

Angélique GIMENEZ, psychopraticien titulaire du CEP, enseignante en PNLEE, psychotraumatologie et TCA et superviseur.

Courant humaniste, PNLEE, hypnose éricksonienne, EMDR, ICV, ACT, Ethologie,thérapie informée attachement...

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